Le Petit Journal n°04 – juin 2002
En avant !
Les ingénieurs agros de la région provençale, membres fondateurs du GRECO ont eu le plaisir d’apprendre que l’un des leurs, Paul Deram, a été élu récemment Président de la Confédération Européenne des Ingénieurs Agronomes (CEDIA). Cette structure regroupe neuf pays et dix associations… Bravo Paul donc.
Au delà de la personne de ce nouveau Président, c’est peut être l’occasion, dans le cadre du GRECO, de nous interroger – ou ré-interroger pour certains d’entre nous- sur le concept de « développement durable » très cher à notre vénérable ancien Professeur à l’Agro, René Dumont (malheureusement décédé récemment), couramment usité dans les instances européennes et maintenant en vogue jusque dans les dénominations ministérielles…
Qu’est-ce que le développement durable ? C’est la question que beaucoup se posent tant on en parle… Selon la définition de l’Organisation des Nations Unies cette « grande idée » consiste à ” satisfaire les besoins des générations présentes en préservant la capacité des générations futures à répondre aux leurs “. Nous sommes donc tous concernés, que ce soit en tant que simples citoyens, ingénieurs, entreprises, associations, collectivité…
Et le GRECO dans tout cela me direz vous ? Il pourrait évidemment être le lieu d’un débat renouvelé entre ingénieurs et cadres régionaux. Mais on pourrait surtout se poser la question de la pérennité de cette vénérable structure, créée par nos anciens il y a plus de 35 ans dans un esprit à la fois de convivialité et d’entraide. Je ne peux m’empêcher d’avoir un souvenir ému pour nos Présidents successifs (de groupe et du GRECO), créateurs de la structure et qui ont su nous la transmettre en bon état de marche. En tant qu’Agro, une pensée va évidemment en premier à Jean Goyet – qui ne fut jamais Président de groupe – mais sans doute porteur de projets le plus méritant des Agros en faveur d’un GRECO actif, amical, ouvert sur son temps, et capable de surmonter tous les esprits de « chapelles ».
Je me rends compte que je parle ici beaucoup des anciens. Sans doute en suis-je un déjà largement… Mais je voudrais à travers ce petit mot contribuer à relancer la réflexion sur les outils dont doit se doter le GRECO pour être réellement au service des capacités des générations régionales futures d’Ingénieurs et cadres diplômés de l’X, Centrale, Agros, HEC, Sciences Po, et maintenant Sup’Aéro. Le premier patrimoine du GRECO réside sans aucun doute dans ses propres membres.
Savoir se reconnaître et se contacter pour agir ensemble à travers un annuaire et un site Internet du GRECO actualisés, faciles d’accès, efficaces : tels pourraient être les instruments que nous pourrions établir maintenant pour les transmettre aux générations futures. Nous disposons de beaucoup d’atouts pour cela. Reste simplement à fédérer les énergies et les compétences des anciens de nos différentes écoles. Tâche que le GRECO a toujours su assumer jusqu’à présent…
En avant donc… !
Luc DUBOIS, Agro Paris Grignon 73